Publié dans Politique

Covid-19 - L’incurie des « taxi-be » fait craindre une sévère 2è vague

Publié le vendredi, 04 septembre 2020


In-cor-ri-gibles. C’est le moins qu’on puisse dire pour qualifier l’attitude de certains chauffeurs et receveurs de « taxi-be » de la Capitale, quelques jours seulement après la reprise de leurs activités, décidée il y a un peu moins de 2 semaines maintenant. Masques sur le menton, visières relevées en permanence, gel désinfectant non dispensé systématiquement sinon carrément inexistant, véhicules remplis au maximum de leur capacité. Bref, toutes les mesures barrières que le Président de la République en personne a édictées en guise de conditions à leur retour aux affaires, sont allègrement violées par ces indécrottables contrevenants. Une incurie qui laisse présager une sévère 2è vague de la Covid-19 dans les jours et semaines à venir, si aucune mesure corrective n’est décidée en haut lieu dans les plus brefs délais.
En effet, avec la rentrée des élèves de tous les niveaux  -  déjà décidée unilatéralement par bon nombre d’établissements d’enseignement du privé  -  il faut s’attendre à ce que le virus (qui est toujours bel et bien présent malgré la baisse du nombre de nouveaux cas) reprenne rapidement du poil de la bête et essaimé par le biais de ces usagers issus de différents quartiers de la Capitale que sont les scolaires. Faut-il rappeler que, lors de son dernier discours relatif à cette pandémie, le Chef de l’Etat avait expressément pointé du doigt les transports en commun comme étant l’un des principaux facteurs de la flambée des cas de contamination dans la ville des Mille, ce qui avait fait de cette dernière l’épicentre de l’épidémie. On se souvient que les propriétaires des véhicules, pour supplier la reprise de leurs activités, s’étaient engagés à respecter toutes les mesures qui leur seront imposées, quelles qu’elles soient. Quelques jours auront suffi à constater que, pour certains d’entre eux, il ne s’agit que d’une promesse d’ivrogne.
Le pays (et la Région Analamanga en particulier), est-il encore en mesure de faire face à un reconfinement en cas de rebondissement du nombre de cas confirmés ? S’il est facile de décréter sur le papier une telle mesure, la faire respecter sur terrain est désormais une autre paire de manches. Le mieux serait de baliser sur tout leur long, du primus jusqu’au terminus, les circuits des taxi-be et de sévir sévèrement contre les récalcitrants. Certains estiment même que, comme rappel à l’ordre à l’endroit de ces contrevenants incorrigibles, il n’y a rien de plus efficace qu’une nouvelle suspension.
Hery M.

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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